La tomographie acoustique océanique (TAO) en zone peu profonde reste un problème difficile en acoustique sous-marine du fait d’une propagation des ondes complexe. En effet, la présence de nombreuses interférences rend impossible l’utilisation des méthodes classiques en TAO.
Dans ce cadre, trois types de tomographie peuvent être étudiées : la tomographie classique de vitesse du son, la détection-localisation de cibles et la tomographie de surface.
Ces trois tomographies sont abordées ensemble à partir d’un formalisme global qui consiste :
1- à extraire des observables pertinentes (variations de temps de trajet, d’angle ou d’amplitude) pour le phénomène physique à étudier à partir d’une configuration de double antenne et de méthodes avancées de traitement d’antenne.
2- à faire le lien, à partir de la théorie de la diffraction et des noyaux de sensibilité, entre ces observables et les paramètres physique à estimer (variation de vitesse, élévation de la surface, probabilité de présence de la cible…)
3- à inverser le problème direct établi pour estimer les paramètres physiques d’intérêt.
De plus, pour chacune des tomographies considérées, une validation sur données réelles enregistrées dans une cuve ultrasonore à échelle réduite est réalisée.
Le séminaire présente les travaux réalisés par B. Nicolas et al. A Gipsa-lab autour de la tomographie acoustique océanique. Malgré un champ applicatif très éloigné de l’imagerie médical, de nombreux points communs méthodologiques existent : traitement d’antenne, estimation du mouvement.